l'article paru dans l'Arc Info le 14 janvier 2020 :
Jusqu’au dimanche 14 juin, nous donnons tous les 14 du mois la parole aux membres du Collectif neuchâtelois pour la grève féministe. Aujourd’hui, Solenn Ochsner inaugure cette chronique.
2019 était l’année des meufs. Une mobilisation féministe sans précédent avec un manifeste national décliné en 19 requêtes. Nous restons mobilisées pour que 2020 soit l’année de la concrétisation de nos revendications!
Le 14 juin 2019, nous avons crié haut et fort, toutes générations confondues, que nous voulons pour un travail de valeur égale, des salaires égaux à ceux des hommes.
Que nous refusons la pauvreté dans la vieillesse, qui touche principalement les femmes obligées de réduire ou de renoncer à leur activité salariée pour s’occuper des tâches familiales trop peu partagées.
Que nous refusons toutes les formes de violences et de harcèlement et nous exigeons que les établissements de formation deviennent des lieux d’émancipation et d’éducation à l’égalité, quelle que soit l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des jeunes…
En nous croisant les bras ce jour-là, nous pourrons mettre en évidence tout ce travail domestique gratuit, qui ne se voit que lorsqu’il n’est pas fait.
Dimanche 2 février, le collectif neuchâtelois pour la grève féministe lance le départ de l’année 2020 au Théâtre de la Poudrière, avec une journée de formation et de réflexions ouverte à toute personne intéressée. Nous proposons six heures pour le changement féministe: rencontres, échanges, conférences et repas de midi convivial pour repenser le temps et préparer ensemble le 8 mars.
Quelles différences entre le temps des femmes et le temps des hommes? Où en sommes-nous actuellement côté partage des tâches? Quels modes de vie plus équitables développer à l’heure de la crise environnementale? Comment gaspiller moins et assurer la survie de notre planète?
En 2020, le 8 mars, journée internationale des femmes, et le 14 juin tombent sur un dimanche. C’est une chance. En nous croisant les bras ce jour-là, nous pourrons mettre en évidence tout ce travail domestique gratuit, qui ne se voit que lorsqu’il n’est pas fait. Un travail qui ne s’arrête jamais et même souvent s’intensifie le dimanche.
Ce sera aussi l’occasion pour exiger une revalorisation des métiers fondamentaux à la survie comme dans les homes et les hôpitaux, et des augmentations salariales pour le travail dominical. Nous voulons plus de temps libre pour un salaire égal et revalorisé.
Dimanche 2 février, nous vous invitons toutes et tous à nos «6 heures pour le changement féministe». Ensemble nous repenserons notre rapport au temps et verrons comment faire du 8 mars une journée inoubliable!outes les formes de violences et de harcèlement et nous exigeons que les établissements de formation deviennent des lieux d’émancipation et d’éducation à l’égalité, quelle que soit l’orientation sexuelle ou l’identité de genre des jeunes…
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